Le Caravage, Judith décapitant Holopherne, vers 1598.
Huile sur toile, 145 x 195 cm.
Galleria Nazionale d’Arte Antica di Palazzo Barberini, Rome.
Le Caravage n’appartenait à aucune école de peinture. Même de son vivant, il était suivi d’une réputation à l’odeur de soufre. Quand il ne travaillait pas sur des scènes issues de ses nuits passées dans des tavernes (joueurs, gueux et autres diseuses de bonne aventure), il utilisait presque tout le temps des thèmes religieux et a révolutionné l’utilisation de la lumière mettant en relief les zones sombres de ses toiles : il a véritablement créé la notion de clair-obscur.
Le Caravage, Christ à la colonne, vers 1607.
Huile sur toile, 134,5 x 175,5 cm.
Musée des Beaux-Arts, Rouen.
Libertin, très certainement homosexuel, il faisait fi des conventions et dans des scènes religieuses pleines de dévotion, il a introduit un réalisme tel qu’on l’accusait de sacrilège. En effet imaginez à une époque où la religion dictait la bonne conduite de la société : voir le corps du Christ ou des apôtres à demi-nus, dans des poses lascives, c’était aller trop loin ! Et en vérité, en regardant des peintures de ce peintre, nous devons admettre que nous cernons immédiatement le côté subversif de son travail, encore au xxie siècle ! Même sa mort causée par la malaria sur une plage italienne fut une provocation. Comment ne pas voir dans sa vie et son destin hors-normes un prélude aux vies et à l’attraction de nos stars contemporaines ?
Vous pouvez visiter le Los Angeles County Museum of Art jusqu’en février 2013 et admirer des toiles du Caravage accompagnées de 48 peintures réalisées par des artistes qu’il a inspirés. Los Angeles est trop loin ? Commander le livre Le Caravage par Felix Witting and M.L. Patrizi.
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