Vincent van Gogh, La Nuit étoilée, 1889.
Huile sur toile, 73,7 x 92,1 cm.
Museum of Modern Art, New York.
Le symbolisme est passé par là. Mouvement de l’imagination, de la poésie, de l’émotion. Mais je dirais aussi de l’isolement, des couleurs tristes et un peu morbides. Qui, étant d’humeur normale, voudrait se promener dans les paysages d’Odilon Redon ou d’Arnold Böcklin, paysages ternes dans lesquels les personnages ont toujours l’air mélancoliques. Il est difficile de s’identifier au travail des peintres symbolistes.
Les symbolistes jouent sur la représentation du monde réel, le déformant pour créer un univers fantastique, dans lequel nous perdons nos repères. Ils privilégient l’idée à la forme et c’est en ce sens qu’ils ont favorisé l’arrivée de l’abstraction. Et heureusement !
Odilon Redon, La Barque mystique, vers 1890-1895.
Pastel sur papier, 51 x 63,5 cm.
The Woodner Collection, New York.
Mysticisme, religion, philosophie… Ce sont sans doute des éléments qui peuvent faire du symbolisme un courant apprécié en ces temps de crise. Selon moi, le symbolisme a sans doute été bénéfique à l’évolution des formes, mais il ne se démarque pas par son dynamisme et sa luminosité. Cependant, derrière de simples paysages, toujours mélancoliques ou fantastiques, se cachent en fait des références littéraires ou musicales. Le symbolisme, serait-il donc alors l’une des premières expressions artistiques plurielles, mêlant plusieurs références artistiques en une seule œuvre ?
Arnold Böcklin, L'Île des morts, 1880.
Huile sur toile, 111 x 155 cm.
Öffentliche Kunstammlung Basel, Kunstmuseum, Bâle.
Pour mieux cerner les relations entre impressionnisme, naturalisme, symbolisme et abstraction (que de -isme !), vous pouvez visiter l’exposition de la National Gallery of Scotland, et consulter cette monographie de Van Gogh, ainsi que cet ouvrage sur le Symbolisme de Nathalia Brodskaya.
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