Que représenter de plus pur, de plus poétique, de plus esthétique qu’une jeune fille virginale aux cheveux longs, d’une grâce infinie, dans une scène quotidienne ?
De leur visage de porcelaine, de leurs cheveux, de leur robe décolletée en ressortent une douceur, une sensualité palpable et une grâce envoutante. Ces jeunes femmes aux airs mélancoliques, tourmentées par un amour impossible ou pour on ne sait quelle raison, d’un réalisme, d’une dignité insensée et d’une inaccessibilité certaine sont un modèle de perfection incroyable.
Messieurs, comment rester insensible devant tant une telle beauté ? Oui, parce que je pense que nous pouvons ici parler de beauté. Comment ne pas admirer et ressentir l’émotion qui émane de chacune de ses représentations, toutes complétées par un décor plus vrai que nature et tout aussi idyllique et inaccessible que leur personnage central ?
L’esthétisme de ces tableaux est remarquable tout autant que l’expression des personnages est saisissante. Il va sans dire qu’Elizabeth Siddal, qui a inspiré tous ces modèles : la muse, l’égérie des Préraphaélites devait être une beauté inégalée.
Dante Gabriel Rossetti Lady Lilith, 1866-1868 Huile sur panneau
Delaware Art Museum, Samuel and Mary R. Bancroft Memorial.
John Everett Millais, Ophélie (1851-52), Tate Britain, London
Je ne sais pas si aujourd’hui « l’esprit des gens est ramené à une bonne réflexion » mais il semblerait, que plus d’un siècle plus tard, le pouvoir hypnotique de ces jeunes filles soit plus efficace que jamais.
… Il semblerait, du moins, à en voir l’affiche de l’un de ses derniers films, Melancholia, que Lars Von Trier, se soit laissé envouter…
Lars von Trier, Melancholia, 2011 (affiche inspirée de l’Ophélie de Millais)
Je vous conseille donc Messieurs… mais aussi Mesdames, de vous rendre au Tate Britain de Londres 12 Sept 2012 au 13 Janvier 2013 pour admirer l’exposition des Préraphaélites.
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