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Sunday, November 11, 2012

Vers une représentation parfaite de la femme.

« Ramener l'esprit des gens à une bonne réflexion »  c’est ce que souhaitaient William Holman Hunt John Everett Millais  et Dante Gabriel Rossetti, les créateurs du Préraphaélisme qui apparut à Londres à la fin des années 1840. Les trois artistes, alors étudiants, souhaitaient revenir à une forme d'art conforme à celle qui existait avant Raphaël, c'est-à-dire à l'art médiéval et en particulier celui des primitifs italiens, qu'ils désignaient comme modèle de pureté et de liberté.

Que représenter de plus pur, de plus poétique, de plus esthétique qu’une jeune fille virginale aux cheveux longs, d’une grâce infinie, dans une scène quotidienne ?

De leur visage de porcelaine, de leurs cheveux, de leur robe décolletée en ressortent une douceur, une sensualité palpable et une grâce envoutante. Ces jeunes femmes aux airs mélancoliques, tourmentées par un amour impossible ou pour on ne sait quelle raison, d’un réalisme, d’une dignité insensée et d’une inaccessibilité certaine sont un modèle de perfection incroyable.

Messieurs, comment rester insensible devant tant une telle beauté ? Oui, parce que je pense que nous pouvons ici parler de  beauté. Comment ne pas admirer et ressentir l’émotion qui émane de chacune de ses représentations, toutes complétées par un décor plus vrai que nature et tout aussi idyllique et inaccessible que leur personnage central ?

L’esthétisme de ces tableaux est remarquable tout autant que l’expression des personnages est saisissante. Il va sans dire qu’Elizabeth Siddal, qui a inspiré tous ces modèles : la muse, l’égérie des Préraphaélites  devait être une beauté inégalée.

 


Dante Gabriel Rossetti Lady Lilith, 1866-1868 Huile sur panneau
Delaware Art Museum, Samuel and Mary R. Bancroft Memorial.


 


John Everett Millais, Ophélie (1851-52), Tate Britain, London


 

Je ne sais pas si aujourd’hui « l’esprit des gens est ramené à une bonne réflexion » mais il semblerait, que plus d’un siècle plus tard, le pouvoir hypnotique de ces jeunes filles  soit plus efficace que jamais.

… Il semblerait, du moins, à en voir l’affiche de l’un de ses derniers films, Melancholia, que Lars Von Trier, se soit laissé envouter…

 


Lars von Trier, Melancholia, 2011 (affiche inspirée de l’Ophélie de Millais)


 

Je vous conseille donc Messieurs…  mais aussi Mesdames, de vous rendre  au Tate Britain  de Londres 12 Sept 2012 au 13 Janvier 2013 pour admirer l’exposition des Préraphaélites.

 

Monday, August 13, 2012

Titien et la gloire de la culture anglaise ?

La National Gallery de Londres présente en ce moment une exposition reliant la série des Métamorphoses de Titien, peintes pour Philippe II d’Espagne, à l’art contemporain anglais.

En cette période de jeux olympiques en Angleterre, le but est bien sûr de glorifier la création culturelle anglaise. Des peintres contemporains, danseurs et poètes anglais ont la chance d’être présents dans la National Gallery.

Mais pourquoi Titien ? Quel est le lien entre son travail, en Italie, au xvie siècle, et la création actuelle anglo-saxonne ?

Je dirais spontanément : aucun. Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de leur démarche et avoir choisi un artiste anglais comme Hogarth ou Turner ?

Le thème des Métamorphoses n’a pas non plus de rapport évident avec les jeux olympiques, choisir les Douze Travaux d’Hercule aurait été plus judicieux.

Toujours est-il que cette exposition est l’occasion d’admirer trois grandes toiles d’un des maîtres les plus importants de la Renaissance italienne, réunies pour la première fois dans le même musée. Afin d’en savoir davantage sur Titien et de pouvoir pleinement apprécier son travail, vous pouvez consulter Titien, un livre complet sur cet artiste.


Titien (Tiziano Vecellio), Diane et Actéon, 1556-1559.
Huile sur toile, 184,5 x 202,2 cm.
The National Gallery, Londres.



Titien (Tiziano Vecellio), La Mort d’Actéon, vers 1565-1576.
Huile sur toile, 178,4 x 198,1 cm.
The National Gallery, Londres.

Monday, July 23, 2012

Picasso, mystique et amoureux

Le British Museum  a réussi à rassembler pour la première fois les gravures de l’un des plus grands artistes du xxe siècle.

Le visiteur pourrait s’attendre à pouvoir admirer la technique du peintre, par ses croquis dessinés rapidement, parfois juste en passant un coup de téléphone. On peut bien sûr apprécier sa maîtrise des formes, mais cela va plus loin. C’est moins la face académique de Picasso qui ressort, que son caractère de bon vivant et son profond goût pour les femmes.


Gravure du groupe sur le thème du Minotaure, Suite Vollard, British Museum, Londres.


Exécutées entre 1930 et 1937, à un moment où il était plongé dans la sculpture et la relation entre l’artiste et son modèle, les mythes païens et le corps des femmes sont au cœur de cette série. Le Minotaure, la femme nue (sa maîtresse de l’époque Marie-Thérèse Vollard), les animaux, sont les expressions d’un Picasso intime, sensuel et jouisseur.

L’exposition du British Museum est ouverte jusqu’au 2 septembre. En attendant d’y aller, vous pouvez consulter Picasso, disponible en version papier et ebook.