J.M.W. Turner, View on a Cross-Canal near the Arsenal, (Vue sur le Canal), 1840.
Aquarelle et gouache, 19,1 x 28 cm.
The Tate Gallery, Londres.
Le point commun, c’est le ressenti. Ces trois peintres se sont éloignés des codes réalistes attendus par la bourgeoisie de leur époque et ont peint ce qu’ils ressentaient devant le sujet… Que peint Turner dans les Baleines : les animaux ou le ciel et l’écume ? Que peint Monet dans San Giorgio Maggiore, les monuments ou l’impression de lumière bleutée ? Et que dire de Twombly, qui dans sa série Lepanto, interprète par des taches et des coulures une bataille navale du xvie siècle ?
Pourquoi s’intéresser à leur dernière période créative ? Probablement parce qu’à un moment de leur carrière, ils ont tous les trois « abandonné » quelque chose, pour mieux se consacrer à la recherche de ce qui les intéressait vraiment : la lumière pour Turner, la lumière, le brouillard et la pluie pour Monet.
Claude Monet, San Giorgio Maggiore, 1908.
Huile sur toile, 60 x 80 cm.
National Museum of Wales, Cardiff.
Quant à Twombly, à la fin de sa vie, il s’intéressait à l’aléatoire, un peu comme Pollock avant lui : alors que le premier peignait en laissant goutter le pinceau au dessus de la toile posée à plat par terre, Twombly appliquait des surplus de peinture sur la toile verticale, et la laissait s’écouler vers le bas du tableau (Lepanto, Bacchus)...
Voyez le monde tel que le voyaient Turner, Monet et Twombly, avec l’exposition Turner Monet Twombly: Later Paintings, présentée jusqu’au 28 octobre 2012 à la Tate Liverpool. Mais évitez de faire ce qu’avait fait une visiteuse d’une autre exposition consacrée à Twombly : même si cela est tentant, n’embrassez pas les toiles !!
Cy Twombly, Quattro Stagioni: Inverno, (Les Quatre Saisons : l’hiver), 1993-1994.
Acrylique, huile et crayon sur toile, 322,9 x 230 cm.
The Tate Gallery, Londres.
En attendant, entrez dans la douce lumière des aquarelles et des huiles de Turner, et laissez-vous rafraîchir par les brumes de Monet avec les ouvrages Turner et Monet.
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