Les Grecs lisaient le destin dans le vol des oiseaux. Les Romains mêlaient l’eau et le vin. Les Aztèques déchiffraient l’avenir dans des cœurs humains qu’ils offraient à leurs dieux. À chaque civilisation ses moyens d’entrer en contact avec le « monde des esprits »…
Or, dans ce domaine, l’imagination des Africains semble inépuisable et inégalable ! Boire le sang d’un chien fraîchement égorgé ou observer la position de bâtonnets remués par une souris enfermée dans une boîte… Autant d’exemples qui relèguent cartes à jouer et autres boules de cristal au rang de jouets pour enfants !
Ces pratiques africaines de divination ont été révélées en images dans les années 1950 et 1960 avec l’essor du « cinéma ethnographique » ou « cinéma direct », et surtout à travers les films documentaires de Jean Rouch. Il s’agit effectivement d’un cinéma très « direct », où rien n’est édulcoré et j’avoue qu’il m’est même arrivé de faire des cauchemars après avoir vu Les Maîtres fous…
Présentée du 11 au 29 juillet 2012 au musée du quai Branly, à Paris, l’exposition Les Maîtres du désordre vous invite à entrer dans le monde mystérieux de l’art divinatoire. Vous deviendrez peut-être à votre tour un chamane : une personne capable d’entrer en contact avec les esprits pour ensuite expliquer aux simples mortels le sens du « désordre » qui nous entoure !
En attendant, les statuettes, les instruments de musique ou encore les masques divinatoires reproduits en très haute qualité dans Les Arts de l’Afrique noire vous initieront aux mystères du monde invisible.
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