Quelle ironie : l’Asie est aujourd’hui accusée de plagiats, de copies et de produire de nombreux faux. À l’époque au contraire ce sont les Européens qui s’inspirèrent un peu trop librement de l’art japonais, n’hésitant pas parfois à recopier sans vergogne des tableaux entiers. Van Gogh ne s’en est pas privé, comme le prouve l’exemple ci-dessous. Simplicité et pureté asiatique face à la complexité et au bouillonement de Van Gogh.
Hiroshige, Le Jardin de pruniers à Kameido, extrait de Cent-une vues célèbres d‘Edo, 1857.
33,7 x 21,9 cm.
The Brooklyn Museum, Brooklyn.
Vincent van Gogh, Japonaiserie : pruniers en fleurs (d’après Hiroshige), 1887.
Huile sur toile, 55 x 46 cm.
Musée Van Gogh, Amsterdam.
Le côté asymétrique, la couleur en aplats, les vues construites selon des angles complètement tordus, cela ne pouvait que plaire à l’artiste torturé et en quête de renouveau. Cependant il faut admettre que les copies européennes comportaient un petit plus : de la vigueur, de la chaleur, des paysages qui paraissent en feu, beaucoup plus mouvant. Quelque chose de moins figé et de plus torturé, allant au-delà des conventions japonaises et de leurs douces couleurs pastels.
Vincent van Gogh, Vignes rouges en Arles, 1888.
Huile sur toile, 75 x 93 cm.
Musée Pouchkine, Moscou.
Pour choisir et décider vers qui se porte votre préférence entre le champion japonais et le maître impressionniste, vous pouvez vous déplacer à l’exposition de la Pinacothèque de Paris, ou simplement consulter ces livres sur Hiroshige et Van Gogh.
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