Monday, May 21, 2012

Contre le bien-pensant...

Villon, Pasolini, Courier ou Le Caravage... Un poète francais du Moyen Âge, un cinéaste italien des années 60 / 70, un écrivain français à cheval entre xixe et xxe siècle et un peintre italien du xvie siècle... Cherchez les points communs !

A priori pas grand chose, et pourtant... : Villon Pape des artistes maudits, assassin à ses heures et poète-bagarreur, Pasolini filmant la chair avec délices et tué sur une plage, Courier le séducteur-soldat, brillant helléniste et assassin assassiné et enfin Le Caravage, enfant-maudit de l’Histoire de l’art, mort d’épuisement et peintre de la chair et du désir...

Vous l’aurez compris, la subversion est ici le maître-mot. Ceux qui pensaient que c’était le xxe siècle qui avait inventé l’anti-conformisme, qu’ils lisent –entre autres- les écrits de Villon ou de Courier, qu’ils regardent les toiles de Le Caravage et les films de Pasolini...

On considère souvent Le Caravage comme étant l’inventeur de l’éclairage cinématographique... Ci-dessous une capture d’écran de Teorema, film réalisé en 1968, et un détail de Judith et Holopherne, toile peinte en 1597-1600. Jugez-en par vous même...



« Et le Verbe s’est fait chair »... Entre un peintre mêlant de manière très subversive la religion et la sensualité (Saint-Jean Baptiste, peint vers 1600) et un cinéaste amoureux de l’excès et de la décadence (Teorema, Œdipe Roi, Le Décameron), difficile de trancher lequel des deux a le mieux illustré cette phrase extraite de la Bible...



Bousculant la rigueur morale de leur époque, ces artistes sulfureux laissent leur désir et leur passion s’exprimer tant dans leur vie que dans leur œuvre.

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